La sensibilité thermique
La sensibilité thermique se présente sous deux aspects, la sensibilité au chaud ou au froid. Ces sensations dépendent bien évidemment de la situation dans laquelle se trouve le sujet quelques secondes avant la stimulation et la sensation qui accompagnent les changements de température. Elles dépendent de la température cutanée initiale, de la vitesse de changement de température et de la surface stimulée puisque la sensibilité thermique augmente en même temps que la surface stimulée. Cette sensation a la faculté de disparaître très rapidement, notamment dans le cas du chaud, et on estime que la sensibilité thermique devient douloureuse en dessous d’une température cutanée de 17°C et au-dessus de 44°C.
Les thermorécepteurs
Les thermorécepteurs sont des terminaisons nerveuses libres, qui ressemblent à des capillaires sanguins, et sont donc sensibles à la température. Leur emplacement dans le corps varie puisque les récepteurs au froid sont liés à des fibres myéliniques fines et sont superficiels car localisés dans l'épiderme tandis que les récepteurs sensibles au chaud sont liés à des fibres amyéliniques et se trouvent plus profondément dans le derme.
Les fibres afférentes de ces thermorécepteurs ont plusieurs caractéristiques puisque leurs seuils de stimulation sont voisins des seuils de sensibilité thermique. Leur variation d’activité est proportionnelle à la variation de la température du corps et les récepteurs au froid ont un maximum d’activité vers 30 °C tandis que les récepteurs de chaleur l’ont vers 43 °C.
De plus, la densité des thermorécepteurs sur la peau est très variable puisque les points sensibles au froid sont toujours beaucoup plus nombreux que ceux sensibles à la chaleur. Pour exemple, il y a entre 1 et 5 thermorécepteurs de froid au cm² sur la main, contre 0,4 par cm² pour le chaud…
L’âge et le froid
Les personnes âgées sont souvent cataloguées comme personnes à risque en cas de grand froid. L’explication est toute simple, ces personnes perçoivent moins le froid que la moyenne. L’altération de leurs vaisseaux sanguins due à l’âge, et leur manque de réactivité expliquent ceci, alors que la diminution de leur masse musculaire les rend très vulnérables au froid…
Dès lors, il faut veiller à toujours bien se couvrir, à ne pas laisser la température de l’habitat descendre en-dessous de 19°C et veiller à manger copieusement, pour justement développer cette masse musculaire qui protège du froid.
Ainsi, les Seniors sont particulièrement touchés par les baisses de température, même s’ils y sont moins sensibles que les autres populations.